E’ tutta, In ogni umano stato, ozio la vita, Se quell’oprar, quel procurar che a degno Obbietto non intende, o che all’intento Giunger mai non potria, ben si conviene Ozioso nomar. (Giacomo Leopardi)

mercoledì 3 novembre 2010

Sur La carte et le territoire


[mio commento a un blog francese]



Bonjour, je ne suis pas d'accord avec Didier Goux (surtout pas sur le personnage du chauffe-eau).
Oui, je suis un fan de MH, mais je prétend garder mon esprit critique... Ici le personnage de Jed EST MH, plus que le personnage MH, et les deux ensemble font comprendre très bien la dernière idée de MH sur la vie, la vieillesse, l'oeuvre, l'art et la mort. Et sur l'amour aussi, qui existe brièvement et ne sauve personne car cela se termine comme il a commencé: sans raisons compréhensibles.
C'est un roman moins fort que d'autres de MH (selon moi meilleure que Platoform) mais ce texte étend la pensée de MH à propos du vieillessement: à côté de l'espoir dans la clonation et de l'euthanasie, il y a aussi la simple acceptation de la vieillesse, de sa solitude et ses maladies, et enfin de la mort, rendue juste en peu plus supportable par les médicaments anti-douleur.
Et il y a l'idée de l'art: pas de vitalisme, mais une tentative de "décrire la réalité". L'hyperbolisme que MH employe comme son chiffre styilistique empèche à bien de critiques d'en apprécier le réalisme foncièr.
C'est quand même un grand roman philosophique.
Michel Houellebecq vieillit avec una grande dignité et une éxtraordinaire intelligence des limites que la vie nous impose.