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mercoledì 6 aprile 2011

L'ITALIE EXPLIQUÉE AUX FRANÇAIS PAR QUELQU'UN QUI N'EST PLUS ITALIEN.

"Ma dovrete correggere tutto ciò che dirò, perché ho poca memoria ed è come se vi raccontassi una specie di sogno, in cui tutto è molto sfocato." (Gilles Deleuze)


Le jour que l'ai arrêté d'être italien j'ai eu cette bonne idée d'écrire en français mes tentatives littéraires. Ça fait longtemps que je suis un petit intellectuel italien 'écrivant', mais ce que j'ai écrit ou essayé d'écrire et publier en italien ne réfléchit pas vraiment ce que j'avait à dire, depuis que j'ai commencé à vouloir créer des textes narratifs à partir de mon expérience psychique. Mon français est suffisemment discret, je crois, pour que je puisse confier - avec l'aides de bons éditeurs - de me faire lire directement en français. Les italiens, s'ils le voudront, pourrons toujours me traduire, ou me demander gentiment de bien vouloir traduire mes pages pour eux, mes pauvres concitoyens...
J'ai commencé à apprendre le français il y à bien 15 ans, à Strasbourg, où j'allai un ans pour mon Erasmus en Philosophie. J'étais encore derridien, et mon université me permettait uniquement de me rendre dans une ville périphérique de l'empire philosophique français. Pourtant c'était pas mal parce que dans cette ville, qui me paraissait plutôt allemande que française, enseignaient deux grands philosophes déconstructionnistes, Nancy et Lacoue-Labarthe, amis et élèves de Jacques Derrida.
Mon français s'est formé dans mon âge déjà adulte, il doit donc nécessairement ressentir de tout genre de difficultés psycholinguistique dans l'apprendiment tardif. Mon cas n'est pas trop ressemblant à celui de Beckett, qui, lui, étudia la littérature française à l'université pour ensuite écrire ses romans exceptionnels dans un français impeccable prêté à des personnages complètement fous et adorables. Moi, pour ce qui concerne le lycée, je n'ai étudié le français qu'à l'âge de 11-15 ans, jamais avec des enseignants de langue-mère. J'ai eu par contre des enseignants qui venaient du sud et qui ne maîtrisaient pas trop bien le franais. À ce propos, la première chose qu'il faut expliquer à vous les français, est cette énorme différence entre le nord et le sud de l'Italie, une différence qui rend un turinois comme mois beaucoup plus semblable à un parisien qu'à un bourgeois de Palerme, pour faire un exemple significatif.