Nous commençons par la fin (et n’irons pas jusqu’au début), car la dernière partie de la belle intervention de Fabio Agostini retient toute notre attention. La reconstruction faite par Agostini de la logique-métaphysique récursive badiousienne est puissante et complètement convaincante : il nous semble qu’elle nous permette de mieux comprendre bien des points qui restaient quelque peu obscurs à l’intérieur du discours clos de Badiou.
Mais comme parfois on reste prisonnier (tels la mouche wittgensteinienne dans la bouteille) du système philosophique que l’on s’acharne à commenter, dans notre cas au contraire y a-t-il peut-être une possible ligne de fuite du bâtiment philosophique badiousien (dans notre intervention nous l’avons comparé à une pyramide sens dessous-dessus).
Le point d’ouverture est justement dans la fin de l’intervention d’Agostini. Il déclare la nécessité d’étudier, à l’intérieur de la philosophie de Badiou – mais pas seulement – la question de la violence. Nous sommes bien d’accord : la violence est certes un thème central de la philosophie, et d’ailleurs, à la différence de son contraire, elle a déjà été beaucoup traitée.
Nous voyons d’ailleurs ici un indice d’une décision philosophique préalable et silencieuse chez Agostini, qui évidement pense à un genre précis de pensée philosophique de la violence. On pourrait d’ailleurs soutenir que la vraie question philosophique c’est plutôt la nonviolence.1
La pensée de Badiou n’y est pas pour rien dans le thème de la violence, et Agostini nous sollicite à nous exprimer là-dessus. Pour que ce ne soit pas une simple juxtaposition de goût philosophique ( moi, violence – toi, nonviolence) il faut bien qu’en philosophie il y ait la possibilité de communiquer. Possibilité exclue et pourtant bien pratiquée par Gilles Deleuze (dont Agostini est un grand connaisseur), qui à notre sens est l’un des plus grands communicateurs philosophiques du XX e siècle. En dépit de l’excommunication deleuzienne (on nous pardonnera le jeu de mots) sans doute pleine de sens dans son contexte historique et discursif, la communication est sans doute LA possibilité par excellence de la philosophie et des sciences humaines. A quoi bon philosopher si ce n’est pour communiquer avec d’autres êtres, des êtres normalement humains mais pas forcément ?
[continua]
Mais comme parfois on reste prisonnier (tels la mouche wittgensteinienne dans la bouteille) du système philosophique que l’on s’acharne à commenter, dans notre cas au contraire y a-t-il peut-être une possible ligne de fuite du bâtiment philosophique badiousien (dans notre intervention nous l’avons comparé à une pyramide sens dessous-dessus).
Le point d’ouverture est justement dans la fin de l’intervention d’Agostini. Il déclare la nécessité d’étudier, à l’intérieur de la philosophie de Badiou – mais pas seulement – la question de la violence. Nous sommes bien d’accord : la violence est certes un thème central de la philosophie, et d’ailleurs, à la différence de son contraire, elle a déjà été beaucoup traitée.
Nous voyons d’ailleurs ici un indice d’une décision philosophique préalable et silencieuse chez Agostini, qui évidement pense à un genre précis de pensée philosophique de la violence. On pourrait d’ailleurs soutenir que la vraie question philosophique c’est plutôt la nonviolence.1
La pensée de Badiou n’y est pas pour rien dans le thème de la violence, et Agostini nous sollicite à nous exprimer là-dessus. Pour que ce ne soit pas une simple juxtaposition de goût philosophique ( moi, violence – toi, nonviolence) il faut bien qu’en philosophie il y ait la possibilité de communiquer. Possibilité exclue et pourtant bien pratiquée par Gilles Deleuze (dont Agostini est un grand connaisseur), qui à notre sens est l’un des plus grands communicateurs philosophiques du XX e siècle. En dépit de l’excommunication deleuzienne (on nous pardonnera le jeu de mots) sans doute pleine de sens dans son contexte historique et discursif, la communication est sans doute LA possibilité par excellence de la philosophie et des sciences humaines. A quoi bon philosopher si ce n’est pour communiquer avec d’autres êtres, des êtres normalement humains mais pas forcément ?
[continua]
Nessun commento:
Posta un commento